Assainissement individuel écologique

Les systèmes d’assainissement individuels sont par définition des dispositifs écologiques. Ils sont de nature écologique, car ils respectent l’environnement, en évitant le rejet dans la nature des matières polluantes contenues dans les effluents. Mais parmi les nombreux modèles qui foisonnent sur le marché, il existe d’autres solutions d’assainissement encore plus écologiques que d’autres.

Que peut-on dire alors de l’assainissement individuel écologique ? Quelles sont les différentes solutions envisageables pour traiter vos effluents, tout en préservant l’environnement ?

Les filtres compacts

Un filtre compact est une fosse septique équipée d’un massif filtrant contenant un substrat naturel (le plus souvent des fibres de coco). C’est une filière écologique et agréée par les Ministères de l’Écologie et de la Santé.

La fosse septique est conçue pour recevoir l’ensemble des eaux usées de votre habitation. Dans cette cuve, les matières solides se déposent au fond et se désintègrent lentement grâce à l’action des bactéries aérobies contenues dans les effluents. Les matières les moins denses quant à elles flottent sur la surface. Un filtre est placé dans le dispositif pour récupérer les eaux qui se trouvent entre ces 2 couches. Celles-ci passent alors dans le massif filtrant.

Le massif filtrant filtre physiquement les matières polluantes dans les eaux pré-traitées. Il constitue également un support où les bactéries présentes dans vos eaux se développent et digèrent les impuretés restantes. Les eaux claires peuvent ainsi être infiltrées directement dans le sol à l’issue de ces deux étapes de traitement.

Le prix d’une fosse toutes eaux avec un filtre à coco varie entre 7 000 et 7 500 euros.

Les filtres plantés

Les filtres plantés s’avèrent également un système écologique éprouvé. Conçu sur mesure, le dispositif est dimensionné en fonction de la quantité d’eau à traiter (exprimée en équivalent habitant) et la nature de la charge polluante qu’elle renferme (degré de toxicité).

On fait appel à des plantes locales telles que le roseau, le scirpe ou l’iris pour filtrer les eaux. Celles-ci forment des complexes de racines qui servent de support pour des bactéries épuratrices. Celles-ci sont alimentées en oxygène via les racines lorsque la photosynthèse se réalise. Tout en se développant, les microorganismes aérobies digèrent les matières organiques, ce qui purifie les eaux et retarde le colmatage de la surface.

Lors du renouvellement des plantes, celles-ci peuvent être compostées.

Le coût d’installation de ce système d’assainissement oscille entre 7000 et 9000 euros.

Les toilettes sèches

Les toilettes à compostage constituent une alternative d’excellence en termes de dispositifs écologiques. La raison est que leur fonctionnement ne nécessite pas d’eau ni de canalisation.

Une toilette sèche consiste à mélanger des déchets végétaux secs tels que la paille, les copeaux de bois, les cendres, etc., aux matières organiques, à savoir la selle et l’urine. Pour ce faire, il suffit de recouvrir le papier hygiénique et les déjections d’une certaine quantité de matière végétale sèche. Le mélange obtenu est donc récupéré sous forme de compost qui servira à nourrir le sol de votre jardin.

Cette solution est intéressante, non seulement de par son caractère écologique, mais aussi pour son coût modeste. Environ 50 euros de matériel suffisent pour en installer un en auto-construction. Mais si vous préférez en acheter une déjà toute faite, le dispositif vous coûtera entre 150 et 400 euros.

La micro-station d’épuration

Enfin, il importe de parler de la micro-station d’épuration. Certains, purs et durs, avancent que cette filière a trop de défauts, qu’elle comporte par exemple plusieurs systèmes mécaniques et électriques complexes. D’autres argumentent que ce n’est pas une filière écologique, car elle a besoin de l’électricité pour fonctionner.

Nul ne peut toutefois nier que cette filière n’utilise aucun produit chimique pour traiter les eaux. L’épuration se fait biologiquement par des bactéries épuratrices qui se trouvent naturellement dans les effluents.

De plus, une micro-station offre un haut rendement épuratoire qu’elle permet de relâcher directement les eaux traitées dans la nature.

Et pour finir, sachez que ce n’est pas une filière très énergivore. Sa consommation électrique annuelle est de l’ordre de 30 à 50 euros seulement.

Pour installer un tel dispositif, comptez environ 6000 à 12 000 euros, installation incluse.