Que vous fassiez une construction ou une rénovation d’un logement, vous devez toujours passer par la case assainissement. C’est un chantier qui apporte toujours un lot de questions, car la mise en place d’un système d’assainissement est un investissement important. Ainsi, il est toujours utile de vous tourner vers un spécialiste dans le domaine pour ne pas vous tromper de choix.
Aujourd’hui, nous allons vous expliquer d’une manière simple comment bien choisir votre station d’épuration.
Le choix de la technologie
Si votre actuelle ou future habitation n’est pas encore dotée d’un raccordement au réseau de collecte public, alors, vous devez opter pour un dispositif d’assainissement individuel. Entre une ancienne fosse toutes eaux et une micro-station d’épuration individuelle, votre choix-il s’est porté sur la seconde solution ? Très bien, reste donc à choisir votre micro-station d’épuration, et sachez qu’il existe une grande variété de modèles.
Contrairement à la fosse toutes eaux, qui requiert généralement un grand champ d’épandage tel qu’un filtre à sable, la micro station d’épuration fonctionne par la digestion aérobie des polluants dans les eaux.
Pour faire simple, on peut classer les micros stations d’épuration en deux familles :
· Les micros-stations à boues activées ou à culture libre,
· Les micros-stations à culture fixée.
Ces deux modèles sont basés sur la dégradation biologique des polluants dans les eaux usées par le biais des bactéries présentes naturellement dans les eaux. Ce qui les différencie, c’est la manière de faire travailler ces microorganismes.
Pour la micro-station à culture libre, les bactéries sont activées par une oxygénation créée par un brassage du milieu liquide dans la cuve. Pour la micro-station à culture fixée, les bactéries sont également activées par oxygénation, mais elles sont fixées sur un support comme des tubes, des disques ou des sacs de billes spécifiques. La différence entre ces deux technologies réside dans la variation de charge. En réalité, le modèle à boues activées est sensible aux variations de charges d’effluents.
La seconde technologie est donc plus intéressante, car elle permet de traiter d’importants volumes d’effluents grâce à sa biomasse fixée. Elle est à recommander pour les grandes habitations ou les logements standards où le nombre d’utilisateurs peut varier sensiblement au cours de l’année.
Le choix du matériau
Dans la plupart des cas, la micro-station est faite de plastique ou de béton.
Le béton est un matériau historique qui est encore utilisé par de nombreux fabricants de systèmes d’assainissement. Il est très robuste, mais il est aussi lourd et difficile à installer. La mise en place d’une micro-station en béton peut donc nécessiter des couts élevés.
Le plastique, quant à lui, est un matériau très léger, ce qui rend la micro-station en plastique plus facile à installer. Ce système d’assainissement est aussi livré prêt à être installé. Tout ceci se traduit donc par des travaux moins importants et des coûts d’installation réduits.
Mieux encore, certains fabricants utilisent actuellement du plastique renforcé en fibres de verre (PRV). Ceci confère à la micro-station une plus grande résistance à la pression, au milieu aquatique, tout en allongeant sa durée de vie. Les micro-stations en PRV de la marque se déclinent dans 6 versions monocuves. Elles permettent d’assainir les effluents domestiques des logements de 2 à 20 EH.
Quid du dimensionnement de la station d’épuration ?
Le dimensionnement est un autre critère essentiel pour le choix de votre filière d’assainissement. Il est exprimé en EH ou Equivalent habitant. Si vous tombez sur cette page, c’est parce que vous voulez en savoir plus à propos de la micro-station. Vous devez donc avoir déjà rencontré cette abréviation lors de vos différentes recherches. De quoi s’agit-il exactement ?
L’EH est l’abréviation du terme « Équivalent habitant ». C’est l’unité de mesure de la capacité maximale de la micro-station.
Un Équivalent habitant équivaut à une pièce principale. Là, vous vous demandez surement : mais qu’est une pièce principale ? En effet, elle désigne toute pièce destinée au séjour ou au sommeil, y compris les salles de jeux et les bureaux.
Petite précision : la pièce doit aussi avoir une hauteur d’au moins 2,30 m et une surface d’au moins 7 m², tout en disposant d’une ouverture laissant passer la lumière et l’air libre.
Ainsi, une micro station de 5 EH pourra traiter les effluents domestiques d’un logement doté de 5 pièces principales. Cela dit, le dimensionnement d’un micro station ne se définit pas selon le nombre réel ou prévisionnel d’habitants du logement concerné lors de sa mise en place du dispositif. Elle varie plutôt en fonction de la capacité d’accueil maximal de votre habitation.
À noter que le volume du décanteur doit être bien choisi, car il est étroitement lié à la fréquence des vidanges de la micro-station. Comme pour les fosses toutes eaux, les boues doivent être extraites régulièrement par un professionnel lorsque leur volume dépasse un certain niveau de la cuve. Plus vous choisissez un grand décanteur, plus vous espacerez les vidanges. Vous pourrez donc économiser sur le coût d’entretien du dispositif.
Nos conseils
Alors, système d’assainissement à boues activées ou à culture libre ? 5, 6 ou 20 EH ? Petit ou gros décanteur?… À vous de choisir le modèle de micro-station en fonction de vos attentes, de vos besoins, et de votre budget.
Pourtant, sachez qu’il n’existe pas de dispositif d’assainissement individuel parfait, à moindre prix, qui requiert un minimum d’entretien et qui est très facile à installer. Souvenez-vous que le modèle le moins cher à l’achat n’est pas toujours le meilleur achat. De même, ce n’est pas parce que vos voisins sont satisfaits d’un modèle de micro-station particulier que vous devrez les imiter dans votre choix.
Le mieux serait d’essayer de trouver un bon équilibre entre coûts d’achat, prix d’installation, service après-vente… Bref le meilleur rapport qualité/prix possible.
Pour ne pas vous tromper, vous devriez vous adresser à un spécialiste dans le domaine. Il pourra même vous renseigner quant à d’autres caractéristiques que vous devez considérer (nuisance sonore, consommation énergétique, agréments, etc.).