Une micro-station est un dispositif qui a un coût d’achat relativement élevé. Elle génère également des frais d’entretien et de maintenance, des opérations qui visent à la préserver et lui permettre de fonctionner correctement.
Quel est donc le coût annuel d’une micro-station ? Pour trouver une réponse à cette question, lisez notre article.
Tout d’abord, qu’est-ce qu’une micro-station ?
Grosso modo, c’est un dispositif qui permet d’assainir les eaux usées de la même façon qu’une station d’épuration collective, mais à l’échelle individuelle d’une maison. Pour ce faire, elle fait appel à des bactéries aérobies capables de digérer les matières organiques. Pour vivre et se développer, ces microorganismes ont besoin d’oxygène. L’apport en oxygène est assuré par un compresseur qui insuffle de l’air dans la micro-station via des diffuseurs.
Concrètement, l’épuration des eaux se fait en trois étapes :
Étape 1 : Les eaux usées arrivent dans un premier contenant appelé bassin de décantation. Les boues lourdes se décantent et sont stockées à la manière d’une fosse septique traditionnelle.
Étape 2 : Les eaux décantées se déversent dans un second contenant appelé bassin de traitement. Elles y sont aérées périodiquement afin d’activer les bactéries épuratrices. Celles-ci vont se développer et se nourrir des matières polluantes à traiter.
Étape 3 : Les eaux passent alors dans un troisième compartiment appelé bassin de clarification. Elles y sont mises au repos, de façon à ce que l’eau traitée puisse remonter en surface et que les boues résiduelles se déposent au fond.
À la fin de ce cycle, les boues résiduelles sont renvoyées vers le décanteur primaire et seront vidangées ultérieurement. Les eaux traitées biologiquement sont, quant à elles, rejetées dans la nature.
Le fonctionnement d’une micro-station est simple, mais c’est essentiel pour éviter le rejet des eaux polluées dans la nature, avec les risques sanitaires et environnementaux que cela pourrait engendrer.
Voyons maintenant le coût annuel d’une micro-station
En connaissant le principe de fonctionnement de cette filière, nous pouvons identifier les postes de dépenses à prévoir pour garder votre dispositif en bon état de marche le plus longtemps possible.
Évidemment, vous devez tout d’abord vous procurer le dispositif proprement dit. En moyenne, le prix d’achat du dispositif seul varie entre 4 000 et 5 000 euros pour un logement standard.
Il est aussi essentiel de faire une maintenance préventive de votre système d’assainissement. Réalisée par un spécialiste agréé, cette opération vous coutera environ 100 à 150 euros.
Sur ce point, sachez que vous pouvez établir un contrat de maintenance avec votre fabricant s’il en propose un. La maintenance annuelle vous sera facturée à environ 200 euros par an. L’avantage de cette option est que vous ne paierez pas les pièces de remplacement en cas de dysfonctionnement.
Comme on l’a déjà expliqué en haut, le décanteur primaire contient des boues. Celles-ci doivent être extraites de la cuve une fois que leur volume atteint 30 % de celui du décanteur primaire. Selon le volume du bassin, cette opération doit être réalisée tous les 2 à 4 ans et son coût varie entre 100 et 150 euros.
Dans la pratique, une micro-station doit être alimentée continuellement en électricité pour alimenter en oxygène les bactéries afin que celles-ci puissent épurer correctement les effluents. Cela va augmenter votre facture d’électricité d’environ 50 à 100 euros par an pour un foyer classique.
Voilà, vous pouvez maintenant vous faire une idée du coût annuel de votre micro-station. Pour obtenir plus de précisions, n’hésitez pas à vous adresser au fabricant de votre dispositif d’assainissement.