À l’opposé de l’égout, un système d’assainissement individuel a pour but de collecter et de traiter les eaux usées domestiques, puis de les débarrasser des polluants avant de les rejeter directement dans la nature.
L’usager est responsable de l’entretien de son dispositif. Si cette opération garantit le bon fonctionnement du système dans le temps, elle est toute aussi importante et utile pour la préservation de la santé humaine et de l’environnement.
Qu’est-ce qu’un système d’assainissement individuel ?
Chaque ménage consomme de l’eau potable et génère des eaux usées domestiques. Ces dernières sont issues des différents usages quotidiens de l’eau (toilette, vaisselle, lavage, etc.). Elles peuvent ainsi contenir des matières polluantes qu’il importe de traiter (germes fécaux, détergents, graisses, solvants, etc.).
Un système d’assainissement individuel (ou assainissement non collectif pour ANC) fonctionne pratiquement de la même manière que les égouts. Il fait appel à des micro-organismes toujours présents dans les eaux pour éliminer les matières polluantes qui causent les mauvaises odeurs, les virus et les autres éléments pouvant causer des maladies ou contaminer le sol environnant.
Cela dit, il est donc indispensable d’entretenir régulièrement l’installation, notamment la fosse toutes-eaux, afin de prévenir les mauvaises odeurs et de minimiser les risques sanitaires. Cela permet également de prolonger la durée de vie de votre dispositif.
Alors, comment vous y prendre et vers qui vous tourner ?
Comment entretenir son assainissement individuel ?
Les vidanges
Lorsque le système d’assainissement fonctionne, certains éléments qui ne sont pas assimilés par les bactéries se déposent au fond de la fosse toutes eaux en formant des boues. Sauf circonstances particulières, et sous l’autorisation du Service public d’Assainissement non collectif (SPANC), cette cuve doit alors être vidangée lorsque le niveau des boues atteint 30 à 50 % de sa hauteur.
En règle générale, cette opération est réalisée tous les deux à quatre ans à condition que le dispositif :
- soit correctement dimensionné,
- fonctionne normalement,
- soit entretenu régulièrement.
Cette opération ne peut être faite que par des spécialistes agréés qui disposent du savoir-faire et du matériel adapté.
Les entretiens/maintenances
Au-delà des vidanges qui doivent être réalisées par un professionnel, il existe des contrôles réguliers que vous pouvez faire vous-même. Tous les 3 à 6 mois, vous pouvez donc vous assurer que tous les éléments constituant votre filière fonctionnent correctement (compresseur, pompe de recirculation, système d’insufflation d’air et de ventilation, etc.).
Au cas où vous constateriez un éventuel dysfonctionnement, n’hésitez pas à faire appel à un spécialiste de l’assainissement. Dans ce cas, ce dernier peut procéder au remplacement ou à la réparation de certains éléments défectueux. Une fois que l’opération est effectuée, votre prestataire doit vous remettre un rapport de son intervention.
Qu’il s’agisse d’une opération de vidange, ou bien d’une remise en état de votre dispositif, n’oubliez pas que vous devez toujours consulter le SPANC de votre commune. Ce service est habilité pour vous autoriser à réaliser toute intervention sur votre dispositif ANC.
Cette diversité d’intervenants prouve ainsi que l’entretien et la maintenance d’un système ANC sont l’affaire de tous.
Conclusion
Des contrôles visuels, des opérations de maintenance en cas de besoin et des vidanges réguliers permettent donc de maintenir les performances de votre dispositif et d’assurer sa pérennité. Ces interventions sont, non seulement nécessaires pour maitrise des coûts de votre système d’assainissement dans le temps, mais elles sont aussi bénéfiques tant pour l’homme que pour l’environnement.