Un système d’assainissement individuel doit se conformer à plusieurs règles afin de préserver la santé publique et l’environnement. En général, ces règles sont établies et contrôlées par le Service public de l’assainissement non-collectif ou SPANC.
Concernant l’entretien de l’assainissement individuel en particulier, voici quelques points essentiels à retenir.
Pourquoi entretenir votre assainissement ?
Cette question semble évidente, car il s’agit d’un dispositif comme un autre, et qui se doit donc d’être entretenu régulièrement pour bien fonctionner.
Pourtant, vous devez savoir que l’enjeu en matière d’épuration des eaux usées est très important.
- Le coût d’investissement : installer un système d’assainissement individuel peut nécessiter un investissement important. Il est donc dans votre intérêt de garder votre dispositif en bon état et le plus longtemps possible. Un entretien assainissement devient donc une nécessité.
- Les enjeux sanitaires et environnementaux : le principal objectif de l’assainissement est de débarrasser les eaux des polluants qui peuvent nuire à la santé et l’environnement avant de les restituer dans le milieu naturel. L’entretien du système, quant à lui, permet d’assurer un rendement épuratoire conforme aux normes en vigueur. Si le dispositif est mal entretenu, les polluants organiques ou chimiques peuvent alors être rejetés dans la nature, et c’est interdit par la loi.
- Les coûts de fonctionnement : un dispositif mal entretenu peut engendrer certains disfonctionnements majeurs, tel que le colmatage du système d’épandage. Pour éviter les travaux de réhabilitation, qui coûtent souvent cher, mieux vaut donc prévenir que guérir, comme le dit le vieux dicton.
Quels sont les entretiens de l’assainissement à réaliser ?
Il convient de noter que l’entretien des filières traditionnelles est un peu différent de celui des filières agréées comme le filtre compact et la micro station.
Une filière traditionnelle est généralement constituée d’une fosse toutes-eaux et d’un système d’épandage encombrant. L’entretien de l’assainissement consiste dans ce cas à faire vidanger la fosse toutes eaux régulièrement par un spécialiste. Cette opération est réalisée tous les trois ans en moyenne. Elle évite les largages de boues dans l’épandage en aval et son colmatage prématuré.
Toutes fosse toutes eaux est également dotée d’un pré-filtre placé en sortie. Celui-ci doit donc être nettoyé tous les 6 mois.
Pour leur part, les filières sont aussi dotées d’une fosse toutes eaux. L’entretien de celle-ci est donc le même que pour les dispositifs traditionnels.
En revanche, le sol reconstitué qui sert d’épandage est remplacé par une cuve compacte. Pour le filtre compact, ce dispositif de traitement renferme un média filtrant naturel qu’il faut scarifier régulièrement pour éviter son colmatage. Il doit également être renouvelé au bout d’une quinzaine d’années. La micro station d’épuration, par contre, ne présente aucun risque de colmatage, mais elle a besoin d’électricité pour fonctionner (consommation énergétique d’environ 50 euros).
Conclusion
Pour savoir quand vous devez entretenir votre dispositif d’assainissement, le mieux serait de le surveiller régulièrement (tous les 3 à 6 mois). En cas de mauvaise odeur, de fuite ou de dysfonctionnement, etc., n’hésitez pas à contacter un spécialiste dans le domaine.
N’oubliez pas que le SPANC doit contrôler périodiquement le bon fonctionnement et l’entretien de votre installation. Cela se fait généralement tous les 4 à 6 ans. Si votre dispositif est mal entretenu et présente un danger pour la santé et l’environnement, le SPANC peut donc vous obliger de le remettre aux normes. Et sachez qu’un entretien simple et régulier, tous les 6 mois à 1 an, suffit pour vous éviter d’énormes travaux de réhabilitation.
Enfin, sachez que le rôle du SPANC ne se limite pas au contrôle de votre assainissement. Ce service peut également disposer des compétences facultatives, par exemple pour réaliser l’entretien et les vidanges de votre installation.