En matière d’assainissement individuel des eaux usées, il est fort possible que vous entendiez parler de la micro-station d’épuration, car ce dispositif constitue l’avenir de l’assainissement non collectif.
Mais ce qui nous intéresse ici, c’est la micro-station coco. Il s’agit d’un dispositif qui, à première vue, ressemble à la micro-station, mais dont le fonctionnement diffère grandement.
Tour d’horizon autour de la micro-station d’épuration
Avant de vous expliquer ce qu’est réellement une micro-station coco, il convient de rappeler brièvement le fonctionnement d’une micro-station classique.
C’est un dispositif très compact et agréé pour l’assainissement des eaux usées domestiques, c’est-à-dire les eaux-vannes et les eaux ménagères.
La micro-station d’épuration constitue une alternative efficace aux filières traditionnelles qui sont très encombrantes. Elle est aussi très appréciée pour son haut rendement épuratoire.
Une micro-station traite les effluents domestiques par le biais des bactéries qui se développent autour d’un support bactérien immergé dans la seconde cuve de la micro-station. Celles-ci sont capables de digérer les polluants en suspension et liquéfier les matières solides dans les eaux usées.
NB : Pour permettre une parfaite épuration des eaux, celles-ci doivent tout d’abord être prétraitées dans une fosse toutes-eaux qui précède la cuve de traitement. Après la réaction biologique, il faut également décanter les polluants résiduels.
Tout ceci permet d’avoir une eau épurée pouvant être restituée dans le milieu naturel.
Qu’est-ce qui différencie la micro-station classique de la micro-station coco ?
Autant vous le dire tout de suite, la micro-station coco n’existe pas !
Attention toutefois, car il est bien possible que vous voyiez ce terme sur certains sites internet ou blogs qui parlent de l’assainissement non collectif.
Sachez donc que la micro-station coco désigne un tout autre dispositif qui, lui aussi, est agréé par le ministère de la Santé et de l’Environnement pour le traitement des effluents domestiques.
Comme la micro-station classique, le filtre compact est précédé d’une fosse toutes-eaux, laquelle est dédiée à s’occuper du prétraitement des eaux usées.
Par contre, la phase d’épuration des effluents se fait grâce à de la fibre de coco, contenue dans une seconde cuve. Ce média naturel peut retenir les matières organiques dans les eaux et permettre le développement des bactéries épuratrices qui vont digérer les polluants, de la même manière qu’un système d’épandage traditionnel.
Micro-station classique vs filtre coco
Si la micro-station est très appréciée pour sa grande compacité, on lui reproche souvent de consommer de l’énergie. En effet, elle doit être dotée d’un compresseur d’air qui fonctionne en permanence pour accélérer le développement des bactéries épuratrices dans l’eau.
Facile à installer, elle est actuellement considérée comme la solution idoine pour les résidences principales, surtout lorsque le terrain vient à manquer.
Quant au filtre compact, il est un peu plus cher à l’achat, beaucoup plus encombrant et nécessite plus d’entretien.
À l’opposé de la micro-station, il s’agit d’un système passif qui ne consomme pas d’électricité et qui supporte parfaitement les variations de charge. Il se présente donc comme une alternative idéale pour les résidences secondaires.
Enfin, n’oubliez pas que ces deux filières d’assainissement permettent toutes de rejeter directement les eaux traitées dans le milieu naturel, sans danger pour la santé publique et l’environnement.